Poème de Kachina (1464)
Poème écrit par le joueur ou la joueuse Kachina et publié lors de la Saint-Valentin 1464 (2016) disponible dans l'accès premium.
Il est dit.
Il est dit qu'un matin d’hiver à l’abri d’un toit de chaume,
Dans un pays quelconque au fin fond des royaumes,
Dans ses veines de guerrier, elle s’infiltra corps et âme,
Tel le poison sucré de la blanche et sulfureuse jusquiame.
Ils se sont donnés, Ils se sont pris sans concession,
D'une étreinte de feu et de glace, ont fait naitre la passion.
Il se dit que le feu les consumait encore au petit matin,
Quand, dans les yeux de l'autre ils ont vu leur destin.
Il se dit que c’était écrit depuis la nuit des temps
Qu’ils seraient d’insatiables et éternels amants.
Qu’en elle sans répit, il ranimerait la flamme
Et qu’elle jouerait sur sa peau à lui voler son âme.
Aucune puissance au monde, nul foutu mauvais sort
Aucun sortilège, aucun antidote et encore moins la mort
Ne pourrait les guérir un jour de ce besoin de l’autre.
Ames jumelles soudées comme les grains d’épeautre.
Il est dit, qu’il se sont fuis, déçus, perdus et retrouvés
Mais jamais, insatiables affamés, ils ne se sont oubliés.
Quand l’un fuyait, l’autre inventait de nouveaux charmes
Pour que son double à nouveau cède et rende les armes.
Il se dit que même après leur mort, des siècles plus tard
Dans les livres, les contes ou même au gré du hasard,
On racontait encore cette histoire d'un autre temps
D'une Louve blessée, rallumant l'âme sombre d’un gitan